Eriaka's Chronicles

Publié le par Eriaka




   Nous aurions dû sentir venir le vent de la panique et du changement, nous aurions dû faire preuve de plus de clairvoyance à la vue du mouvement des astres. Malheureusement le poids des siècles passés, identiques et sans surprises, s’était chargé d’endormir notre jugement.

 

   Pourtant les signes furent nombreux ... Des bworks avaient quitté leur repaire pour s’avancer dans les plaines, frôlant la limite du village ; les monstres pouvaient changer de place pour attaquer, et l’apparition d’un  Dofus, l’Ocre. Autant de signes auxquels nous n’avions prêté foi ! A boire trop de bière dans les tavernes du Feubuk, de la Misère ou encore du Chabrulé nos cerveaux s’étaient ramollis comme de la guimauve jetée dans le souffle du dragon.

 

   Mais je déroge à ma mission en oubliant de me présenter. Je m’appelle Eriaka, je suis un protecteur de la guilde Yin-yang et son scribe. Je suis chargée de retranscrire dans les annales chacun des combats que nos frères mènent, lourde tâche croyez-moi. La guilde existe depuis des siècles, certains disent qu’elle fut fondée par un vieux panda du nom d’Autocrat sur l’île de Pandala, pure légende ou vérité il est impossible à présent de savoir. Les annales de cette époque furent brûlées lors de la grande guerre qui opposa les forces du roi Zirtuk aux légions d’Abrakleurs. Peu importe, notre chef aujourd’hui se nomme Hastur, un Enutrof aussi dur et froid que l’acier dans lequel est forgée sa pelle. C’est du moins ce qu’il laisse transparaître aux nouvelles recrues pour s’assurer de leur force morale. Nous les anciens ça nous fait marrer. En vérité le vieux est un mec bien, il sait gérer la guilde de façon équitable. C’est aussi un sacré homme d’affaires, comme tout les enu me direz-vous ... possible. Même s’il aime nous accompagner lors de nos virées, ça lui arrive de rester enfermé des jours à travailler pour parfaire ses métiers. Durant ces périodes, pas moyen de le croiser dans les rues de Bonta ou d’Astrub ! Plus d’une fois je l’ai retrouvé affalé, comme un poivrot, entre les caisses de l’atelier des forgemages, à pioncer comme un loir. Dans ces moments là, je me dis que sa femme devait pas être des plus heureuses ... quoi que. Sa femme est le bras droit de la guilde, Eternia, une osa dingue d’animaux ! Ça rend dingue certains d’entre nous de la voir se trimbaler partout avec ses bestioles, comme si l’on était un cirque. N’empêche que ses bestioles nous ont plus d’une fois sauvé la mise .... Perso, j’y vois rien à redire, du moment qu’elles ne viennent pas renifler sous ma tente.

Le chef raconte à qui veut bien l’entendre qu’elle le ruine avec toutes ses toilettes mais je le soupçonne de céder volontiers à ses désirs ... Il est aux petits soins pour elle et on est beaucoup à penser qu’elle le mérite. Bon je vais arrêter là mes compliments c’est pas mon genre, certains pourraient penser que j’fais d’la lèche au patron pour gagner ses faveurs. 

 
                                                                                                                                                                               

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