Eriaka's Chronicles - 3

Publié le par Eriaka

   Aujourd’hui je reprends la plume pour poursuivre le récit ...

   Certains d’entre nous avant le combat font appel dans le secret de leur cœur à un être cher sensé le protéger, d’autres récitent en silence des prières à leurs dieux ou encore endossent une vieille cape devenue au fil des batailles un porte-bonheur ... Tout ces rituels nous aident à  affronter les épreuves que le destin s’amuse à dresser sur notre chemin ... Ces gestes, ces pensées nous les exécutons avec discrétion et pudeur, par crainte de dévoiler nos peurs.  Mais malgré cet orgueil guerrier qui nous pousse à cacher nos faiblesses,  à cracher à la face de la mort lorsqu’elle nous frôle, il est deux mascottes autour desquelles nous aimons nous réunir sans honte ni bravoure, avec une tendresse singulière.   Elles nous aident à trouver la force d’avancer d’un même pas, d’une même conviction ... Nous les nommons nos muses : Drathanaelle et Randomize.

 

   Le jour de leur arrivée dans la guilde, beaucoup de nos gaillards, seuls depuis trop longtemps, se sont mis à se pavaner dans les rues d’Astrub, le torse bombé comme un Yokaï dans le fol espoir d’attirer leur faveurs, on pouvait les entendre depuis la péninsule des gelées brailler comme des trools en furie, multipliant les rixes pour montrer leur valeur. Malheureusement pour eux, le soir venu, le chef s’est fait un devoir de saper leur enthousiasme. Bordel, je ne peux m’empêcher de rire en repensant à cette soirée ! Nous étions tous rassemblés devant le pont nord d’Amakna, sans trop savoir la raison de ce rassemblement. Certains jouaient aux cartes, d’autre tentaient de vendre leur camelote ... Puis le chef s’est amené, la mine sombre, le regard torve. Il a demandé au panda Feizal de le porter sur ses épaules pour être sûr que tous le voient, et d’un ton sinistre il s’est mis à gueuler :

 

« Ces deux femmes sont mes nièces ! Le premier troufion qui ose s’approcher d’elles aura droit à mon pied dans l’cul suivi d’une place de choix pour la prochaine expédition aux fungus ! Bordel ! On n’entend que vous dans tout le royaume depuis ce matin ! »

 

   De mémoire je n’ai jamais vu autant d’hommes troquer, en une seconde, leurs mines sinistres de mercenaires contre le visage ahuri d’enfants qui viennent de se faire réprimander. J’ai failli en pisser dans mon froc !

 

« Elles seront les muses de cette Guilde a-t-il ajouté. Que leur virginité inspire vos actes dans les combats et non vos fantasmes d’abrutis ! »

 

   Le chef était content, son ptit discours avait fait son effet. Dans la plaine on pouvait entendre un moskito voler ...  Malheureusement pour lui, c’était sans compter Mamichup....

Que dire de Mamichup ? C’est, au plus grand drame du boss, notre cuistot depuis toujours. Une vieille aussi coriace que la barbaque qu’elle nous fourgue à chaque repas ! Aussi mauvaise que la peste. Je m’rappelle de ce jeune Sacrieur, une nouvelle recrue,  qu’avait eu le malheur un jour de lui dire que la viande était trop cuite. Ptin le gars a mis un mois à s’en remettre !

 

« Bouge pas j’reviens. » qu’elle lui a sorti.

   Dix secondes plus tard, elle a rabiné sa face de rat, la marmite au poing et sans crier gare lui a servi comme chapeau. Le ragout était brûlant ! Pauvre petit ... Un mois à devoir mettre des onguents sur son visage pour soigner ses blessures ! Et quand le chef s’est mis à gueuler après elle, en lui disant qu’elle était timbrée, la vioc s’est pas démontée !

« Zavez qu’à m’ramener aute chose que des vieux bouftous comme viande ! J’suis pas magicienne ! On m’donne d’la merde, je sers d’la merde !  » 

 

   Donc comme je disais, Mamichup à débarqué après qu’Hastur ait annoncé les règles concernant ses nièces. Elle à fait face au chef et d’un ton sans équivoque à annoncé :

« Bah si ces deux là sont muses parce qu’elles sont pucelles, j’veux l’être aussi ! Ya pas d’raison ! »

 

   Le vieux est resté con. Lui qui a de la répartie d’habitude pour fermer son clapet à la vioc, il trouvait rien à redire.             Au bout d’un moment, le choc passé, il a finalement dit :

 

« Parce que toi t’es vierge peut-être ? »

« Et ouè mon gars ! Pourquoi, tu veux y remédier ? »

« Plutôt crever ! A répondu le chef. Tu veux être une muse ? J’y vois aucun inconvénient. Quand les gars penseront à toi, sa leur coupera la chique et mes nièces seront plus en sureté ! »

 

   Voila comment on s’est retrouvé avec trois muses.... Deux aussi belles que sauvages et une aussi laide et mauvaise qu’un bwork mage....

à suivre ...

Publié dans Chroniques

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article